HISTOIRE
Les Amérindiens habitent le Costa Rica depuis au moins 5000 avant notre ère, mais ils ont toujours été peu nombreux par comparaison avec les civilisations précolombiennes comme les Mayas. Bien que les premiers habitants du pays aient résisté énergiquement aux conquistarores et aux missionnaires espagnols, ils ont fini par succomber aux épidémies, sont morts au combat ou ont quitté la région pour des lieux plus accueillants. C'est ainsi que l'on peut expliquer le nombre peu élevé de ces autochtones aujourd’hui.
La période coloniale
D'après les historiens, Christophe Colomb aurait débarqué sur la côte costaricaine près de Puerto Limón en 1502; il appela le pays «Huerta», c’est-à-dire «le verger» ou le «jardin». Mais la conquête espagnole n'a pas eu lieu immédiatement, elle viendra un peu plus tard en raison de la forte hostilité des Amérindiens et de la présence des maladies tropicales.
C’est Juan de Cavallón qui mena les premiers colonisateurs victorieux au Costa Rica en 1561. Juan Vázquez de Coronado lui succéda en 1562 et fonda Cartago dans les montagnes où les conditions de vie étaient plus saines; c'est lui qui appela la région Costa Rica, «la côte riche». Au point de vue administratif, à partir de 1570, le Costa Rica fit partie de la Capitainerie générale du Guatemala pour le compte de l'Espagne, dans la vice-royauté du Mexique. Cependant, son éloignement de la ville de Guatemala et son apparent manque de richesse lui permirent de se développer sans subir la même intervention directe que les autres provinces d’Amérique centrale. La ville de Heredia fut fondée en 1717, San José en 1737 et Alajuela en 1782.
Déjà, à cette époque, les maladies amenées par les Européens avaient pratiquement exterminé toute la population autochtone. Comme les indigènes étaient peu nombreux, les représentants de l’autorité espagnole et de l’Église les laissèrent se développer à l’écart du courant historique de l’Amérique latine. Au cours de l'histoire coloniale, même les Européens demeuraient peu nombreux. Or, étant donné que ceux-ci ne pouvaient assumer économiquement le transport des esclaves noirs provenant d'Afrique, ils se contentèrent d'en faire venir quelques centaines de la Jamaïque. Entre-temps, les Européens avaient imposé l'usage exclusif de la langue espagnole dans l'administration de la colonie.
L’indépendance
L'Amérique centrale obtint son indépendance de l'Espagne en 1821. Par la suite, le Costa Rica fit brièvement partie de l'Empire mexicain d’Agustín de Iturbide, mais ce dernier fut aussitôt renversé en mars 1823 par un officier (Santa Anna) qui instaura la république du Mexique en 1824. À partir de ce moment et jusqu’en 1838, le Costa Rica devint l’un des cinq États de la Fédération des Provinces-Unies d’Amérique centrale, fondée par le Libertador vénézuélien Simon Bolívar. Le Costa Rica forma une république indépendante en 1838. Quelques années plus tard, en 1843, le pays développa la culture du café. En même temps, les villes de Cartago, San José, Heredia et Alajuela se disputèrent la suprématie du pays. Ce fut San José qui parvint à prendre le contrôle du pays tout en installant un régime démocratique qui se transforma en dictature. Celle-ci fut renversés en 1859 par un gouvernement libéral. En 1869, l'enseignement devint obligatoire et gratuit; selon les autorités costaricaines, tout citoyen devait pouvoir lire, écrire et compter.
Sous le mandat de Tomás Guardia (1870-1882), le Costa Rica bénéficia de larges investissements étrangers dans les chemins de fer et autres équipements publics. L’époque fut marquée par l’essor de la culture du café qui devient un important produit d’exportation. La croissance des exportations de café, grâce au chemin de fer de San José à Puerto Limón, et de bananes introduites en 1878, amena la prospérité et une augmentation de la population. Toutefois, l’implantation de la United Fruit Company, une compagnie américaine créée par l’homme d’affaires Minor C. Keith contribua à cet essor, mais rendit également le Costa Rica plus dépendant des marchés et des capitaux étrangers, de même qu’avec la langue anglaise.
Cette réussite économique fit souvent comparer le Costa Rica à la Suisse. La vie politique du Costa Rica était plus calme que dans les autres pays d'Amérique latine, et les gouvernements furent élus démocratiquement, sauf au cours de brèves périodes, par exemple, les dictatures du général Federico Tinico (1917 à 1919), et la junte de José Figueres Ferrer en 1948. Celui-ci adopta une constitution libérale et accorda le droit de vote aux femmes et aux Noirs. Il interdit le renouvellement successif du mandat présidentiel plus d’une fois et, une première en Amérique latin, il abolit l'armée. Cette situation nique avait le mérite d'alléger le budget nationale, mais aussi l'inconvénient d'aggraver la dépendance du pays à l'égard des États-Unis.
Néanmoins, le Costa Rica demeura le pays le plus démocratique de toute l’Amérique latine. Le Parti de la libération nationale (Partido de Liberación Nacional, PLN), dirigé par José Figueres Ferrer devint pour une longue période le parti dominant du pays. José Figueres Ferrer fut président de 1953 à 1958, puis à nouveau de 1970 à 1974. Il est considéré comme l'un des personnages les plus importants de l'histoire costaricaine et décédera en 1990.
Au début des années quatre-vingt, le Costa Rica connut une croissance démographique rapide, qui contribua à l’essor économique du pays. Le PLN revint au pouvoir en 1982, avec l’élection à la présidence de Luis Alberto Monge Alvárez ; Óscar Arias Sánchez, également du PLN, lui succéda en 1986 et gouverna le pays jusqu'en 1990; il consacra son mandat à tenter de restaurer la paix en Amérique centrale et à assurer la stabilité politique de la région.
En 1987, Óscar Arias Sánchez obtint le prix Nobel de la paix pour avoir été l'artisan des processus de paix enclenchés pour résoudre les conflits armés qui affectaient l'Amérique centrale durant les années quatre-vingt, notamment pour son opposition au soutien des États-Unis aux Contras dans la guerre civile qui avait lieu au Nicaragua. Puis Rafael Angel Calderón Fournier, fils de l’ancien président Rafael Calderón, remporta l’élection présidentielle de février 1990 pour l’Unité sociale-chrétienne. En 1994, ce fut le tour de José-Maria Figueres Olsen, fils de l’ancien président José Figueres Ferrer, d'être élu président.
En février 1998, Miguel Angel Rodríguez lui succéda en s’engageant à combattre la corruption et la délinquance, et à prendre des mesures pour réduire la dette et l’inflation. En 2002, Abel Pacheco de la Espriella, s'imposa comme leader de l'Unité sociale chrétienne (Partido Unidad Social Cristiana) et fut président de la république du Costa Rica jusqu'en mai 2006, alors que Oscar Arias Sánchez, président de 1986 à 1990, fut réélu à la présidence du pays. Il ne se représentera pas en 2010.
GÉOGRAPHIE
Le Costa Rica est situé en Amérique centrale. Il est limitrophe au nord avec le Nicaragua et au sud avec la Panama. A l'ouest se trouve l'océan Pacifique et à l'est, l'océan Atlantique (dans la région des Caraïbes). Le littoral irrégulier des Caraïbes comporte deux péninsules, Nicoya (au nord) et Osa (au sud).
Une chaîne de montagnes traverse le Costa Rica du nord-ouest au sud-est formant au centre du pays une fertile vallée centrale d'une superficie de 3.000 km² environ. Cette chaîne est divisée en trois partie, du nord au sud elle prend le nom de cordillera de Guanacaste puis cordillera Volcanica Central et enfin elle devient la cordillera de Talamanca.
On trouve au Costa Rica de nombreux fleuves et rivières qui descendent des montagnes pour fertiliser davantage les plaines côtières.
ECONOMIE
Le Costa Rica tire l'essentiel de ses revenus de l'agriculture. Le café est la base de l'économie et génère une grande partie des devises du pays, ainsi que la banane, le sucre et la viande d'élevage.
Le tourisme avec plus d'un million de visiteurs chaque année est un secteur en fort développement au Costa Rica, le gouvernement y a beaucoup investi durant les années 90, mettant l'accent sur les atouts naturels du pays. A partir des années 80, le Costa Rica s'est trouvé dans l'obligation de demander l'aide du FMI et la banque mondiale pour réduire sa dette extérieure.
LA CULTURE
Le Costa Rica est le point de rencontre entre deux grandes cultures ancestrales en amérique. Le nord du pays était le point le plus au sud de l'influence de l'empire maya quand les conquistadors espagnols sont arrivés au XVIe siècle. À l'opposé, le centre et le sud du pays ont subi l'influence des Chibcha. Au cours des 17ème et XVIIIe siècle, la côte atlantique du Costa Rica a été colonisé par des esclaves africains. Au même moment, des milliers de familles chinoises sont arrivés au Costa Rica pour travailler sur les chemins de fer. Ces diverses influences ont développé une culture extrêmement variée au sein du Costa Rica.